25e Prix international L’Oréal-UNESCO, Pour les Femmes et la Science : la Fondation L’Oréal et l’UNESCO rendent un hommage spécial à trois femmes scientifiques qui ont connu l’exil
À l’occasion de la 25e cérémonie de remise du Prix International L’Oréal-UNESCO, Pour les Femmes et la Science – qui a, comme chaque année, honoré cinq scientifiques pour leurs travaux d’exception – la Fondation L’Oréal et l’UNESCO ont aussi remis une médaille d’honneur et une dotation financière à trois chercheuses qui ont dû quitter leurs pays et dont le courage, la résilience, et l‘engagement pour les sciences sont exemplaires.
SOUTENIR LES FEMMES SCIENTIFIQUES EN SITUATION D’EXTRÊME URGENCE
Engagées aux côtés des femmes pour leur permettre d’exprimer leur plein potentiel et d’avoir un impact positif sur la société, la Fondation L’Oréal et l’UNESCO ont choisi cette année de rendre également hommage aux femmes scientifiques en exil. Trois chercheuses remarquables pour leur courage et leur détermination à poursuivre leur carrière scientifique, malgré des situations professionnelles et personnelles extrêmement difficiles, ont été distinguées : le Dr Mursal Dawodi (Afghanistan), le Dr Ann Al Sawoor (Irak) et le Dr Marycelin Baba (Nigeria).
Pour Alexandra Palt, Directrice Générale de la Fondation L’Oréal : « Nigériane, Afghane, Irakienne, elles ont dû fuir leur pays pour pouvoir survivre, étudier, et répondre à leur vocation : servir la science. Rendre hommage à ces femmes scientifiques invisibilisées et saluer leur résilience est déterminant. Parce qu’une des missions de la Fondation est de lutter contre tous les obstacles qui se dressent sur le parcours des femmes scientifiques, La Fondation L’Oréal a souhaité - pour la première fois - soutenir des talents scientifiques féminins en exil et les aider à poursuivre leur recherche. »
Boursières du Programme d'Accueil d'Urgence des Scientifiques en Exil (PAUSE) ou du Scholar Rescue Fund de l'Institut de l'éducation internationale (IIE-SRF), elles ont été sélectionnées par Audrey Azoulay, Directrice Générale de l'UNESCO, et Jean-Paul Agon, Président de la Fondation L'Oréal - sur la base des évaluations et des recommandations faites par les deux ONG - pour leurs travaux scientifiques ainsi que la résilience dont elles ont fait preuve face aux défis auxquels elles ont été confrontées.
Leur médaille d’honneur leur a été remise par Alexandra Palt, Directrice Générale de la Fondation L’Oréal, la Professeure Edith Heard, professeure au Collège de France, directrice générale de l’European Molecular Biology Laboratory et lauréate 2020, du Prix International L'Oréal-UNESCO et Firmin Edouard Matoko, Sous-directeur général de l’UNESCO pour la priorité Afrique et les relations extérieures.
Le Dr Mursal Dawodi, originaire d’Afghanistan, a rejoint l’Allemagne en raison du changement de régime politique en Afghanistan.
Dr Mursal Dawodi était assistante de recherche à l'Université Polytechnique de Kaboul, et est auteur de nombreuses publications scientifiques. Ses travaux portent sur l'utilisation de l'intelligence artificielle dans la traduction automatique de textes sari.
Elle souhaite s'orienter vers la data analyse pour des entreprises.
Le Dr Ann Al Sawoor, originaire d’Irak, a été naturalisée française en 2022, et a rejoint la France après avoir été victime de spoliation et de violences physiques en raison de son genre et de sa religion.
Le Dr Ann Al Sawoor s'est spécialisée dans l’analyse numérique probabiliste et l’analyse asymptotique, c’est-à-dire aux techniques numériques d'algèbre linéaire pour le Big data à l’Université de Mossoul en Irak.
Elle est actuellement Maître de conférences à l’ICES - Institut catholique de Vendée et l’Université de Bretagne Occidentale.
Le Dr Marycelin Baba, originaire du Nigeria, a été déplacée en Afrique du Sud et au Kenya à cause du terrorisme.
Elle est actuellement de retour au Nigeria. Le Dr Marycelin Baba, virologue médicale nigériane, a contribué à la quasi-éradication de la polio au Nigeria, et a fait progresser la recherche médicale sur les arbovirus dans toute l'Afrique subsaharienne.
Elle a également coordonné des tests de laboratoire pour le COVID-19 dans l'État de Bornéo.
25 ANS AU SERVICE DE L’INCLUSION DES FEMMES DANS LES SCIENCES
Au cours de la cérémonie, la contribution extraordinaire des femmes dans le domaine des sciences a été célébrée en présence de représentants des principales institutions scientifiques et universitaires, de Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, des délégations permanentes de près de 20 pays, de membres des autorités publiques et d'organisations promouvant l'égalité de genre et l'émancipation des femmes.
L'événement a débuté par un discours d’ouverture de Jean-Paul Agon, Président de la Fondation L'Oréal et d’Audrey Azoulay, Directrice Générale de l’UNESCO, rappelant que le combat pionnier mené pour l’inclusivité des femmes en science reste une cause fondamentale.
La jeune scientifique, Kiara Nirghin, désignée en 2016 par le magazine Time comme l’une des 30 adolescentes les plus influentes de l’année, a été invitée à conclure la cérémonie avec un discours sur l’importance de susciter toujours plus de vocations scientifiques auprès des nouvelles générations de jeunes filles.
À propos de la Fondation L’Oréal
La Fondation L’Oréal s’engage aux côtés des femmes pour leur permettre d’exprimer leur potentiel, reprendre la main sur leur destin et avoir un impact positif sur la société, à travers trois domaines d’intervention : la recherche scientifique, la beauté inclusive, et le changement climatique.
Depuis 1998, le programme L’Oréal-Unesco Pour les Femmes et la Science a pour vocation d’accélérer les carrières des femmes scientifiques et de lutter contre les obstacles qu’elles rencontrent, pour qu’elles puissent contribuer à la résolution des grands défis de notre temps. En 25 ans, le programme a soutenu plus de 4 100 chercheuses originaires de plus de 110 pays. Il valorise l’excellence scientifique et cherche à inspirer les jeunes femmes pour les encourager à s’engager dans des cursus scientifiques.
Convaincue que la beauté contribue au processus de reconstruction de soi, la Fondation L’Oréal accompagne des femmes fragilisées à améliorer leur estime d’elles-mêmes en leur donnant accès à des soins de beauté et de bien-être gratuits. Elle favorise également l’accès à l’emploi de femmes vulnérables à travers des formations d’excellence aux métiers de la beauté. En moyenne, environ 16 000 personnes par an bénéficient de ces soins beauté et de bien-être, et plus de 18 000 personnes ont pu participer à des formations dédiées, depuis le début du programme.
Les femmes, enfin, sont victimes d’inégalités et de discriminations de genre persistantes, accélérées par le changement climatique. Alors même qu’elles sont les premières affectées par les conséquences du réchauffement, elles sont sous-représentées dans les instances de décisions. Le programme Femmes et Climat de la Fondation L’Oréal soutient notamment les femmes porteuses de projets répondant à l’urgence climatique, et sensibilise à l’importance de solutions qui prennent en compte l’intersectionnalité des problématiques de genre et de climat.
À propos de l’UNESCO
Depuis sa création en 1945, l’UNESCO, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, s’emploie à créer les conditions d’un dialogue entre les civilisations, les cultures et les peuples, fondé sur le respect de valeurs communes. La mission de l’UNESCO est de contribuer à l’édification de la paix, à l’élimination de la pauvreté, au développement durable et au dialogue interculturel grâce à ses compétences uniques en matière d’éducation, de science, de culture, de communication et d’information. L’Organisation s’est fixé deux priorités globales : l’Afrique et l’égalité entre les sexes.
L’UNESCO est la seule agence spécialisée des Nations Unies dotée d’un mandat spécifique dans le domaine des sciences, symbolisé par le « S » de son acronyme. À travers ses programmes relatifs aux sciences, l’UNESCO contribue à la mise en oeuvre des Objectifs de développement durable des Nations Unies, aide les pays en développement à renforcer leurs capacités scientifiques et technologiques. Elle soutient également les États membres dans leurs efforts pour développer des politiques publiques efficaces intégrant les systèmes de connaissances locaux et autochtones.
L’UNESCO encourage la recherche scientifique et l’expertise dans les pays en développement. L’Organisation pilote plusieurs programmes intergouvernementaux portant sur la gestion durable de l’eau douce et des ressources océaniques et terrestres, la préservation de la biodiversité et le recours à la science pour lutter contre le changement climatique et la réduction des risques de catastrophes.
Avec ses bureaux nationaux et régionaux répartis sur tous les continents, l’UNESCO soutient la coopération scientifique internationale et travaille avec de nombreux partenaires aux niveaux mondial, régional et national. Grâce à ses partenaires, l’Organisation peut s’appuyer sur des ressources, un savoir-faire et des compétences pour promouvoir ses idéaux et ses valeurs et renforcer l’impact et la visibilité de son action dans tous ses domaines de compétence.
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